Bonne nouvelle!
Bonne nouvelle!
Voici des résultats encourageants ! La nouvelle réglementation du gouvernement québécois portant sur l’encadrement de l’usage des cinq pesticides considérés comme « les plus dangereux au Québec » a été adoptée cette semaine.
Il s’agit d’une victoire pour tous les environnementaux de la province : en effet, voilà sept ans qu’ils supplient le gouvernement de passer à l’action.
La nouvelle réglementation vise à abolir les cinq pesticides suivants :
– trois néonicotinoïdes ou « tueurs d’abeilles ». On considère que ces insecticides sont des produits toxiques qui attaquent de manière violente et radicale le système nerveux central des insectes. On condamne leur faible biodégradibilité, leur effet toxique persistant et leur pollution de la nature. D’ailleurs, ces pesticides ont des effets néfastes sur les insectes (abeilles et papillons) mais aussi sur leurs prédateurs (oiseaux, souris, taupes, mulots et chauve-souris);
– l’atrazine, herbicide et pesticide utilisé dans la culture du maïs et du soya qui perturbe le système hormonal des grenouilles et est détecté dans l’eau potable;
– le chlorpyrifos, substance qui est utilisée pour combattre les insectes (pucerons, chenilles et mouches) dans les plantations, les vignes ainsi que les cultures légumières et fruitières.
Désormais, les agriculteurs devront obtenir une certification pour utiliser ces pesticides, tenir un registre et maintenir une distance minimale d’une source d’eau. Quant au gouvernement québécois, il compte débourser 14 millions de dollars en cinq ans afin de bannir ces substances nocives.
La ministre du Développement durable et de l’Environnement, Isabelle Melançon, a expliqué aux journalistes qu’il s’agit d’une « situation alarmante » et a insisté que le réchauffement climatique est une principale source d’inquiétude. Afin de rectifier la situation, madame Melançon a souligné qu’il faut adopter des mesures plus restrictives à l’avenir, incitation qui a été applaudie par les environnementaux, dont le président de l’Ordre des agronomes, Michel Duval, et le président de la Fédération des apiculteurs du Québec, Stéphane Leclerc.
Cependant, la réaction des Producteurs de grains du Québec a été extrêmement froide. En conférence de presse, le représentant de l’association, Christian Overbeek, n’est pas allé par quatre chemins pour attaquer le plan du gouvernement. Il a ouvertement fait part de son mécontentement ouvertement en déclarant : « La nouvelle restriction des pesticides est excessive, restrictive, coûteuse. Elle peut être contestable scientifiquement, elle est autoritaire, elle est sûrement irrespectueuse du rôle-conseil exercé par les agronomes du Québec et, finalement, elle est inutile et démotivante. »
Or, selon plusieurs experts en environnement, cette règlementation n’est qu’un premier pas dans la bonne direction. Ainsi, notre voisin l’Ontario a déjà pris de l’avance en limitant l’emploi de néonicotinoïdes à l’hiver 2013-2014. On est donc en droit de se poser la question : le Québec, que fera-t-il ?